La Revue du M.A.U.S.S.
(Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales)

 Autres ouvrages

Lien social et intérêts matériels
dans les processus d'action collective
Eric Sabourin et Martine Antona (dir.)

Actes de l'atelier « Action collective » du CIRAD (Montpellier 2004)
, 220 p., 10 euros
Version numérique (PDF) : 10 euros
Acheter maintenant*
(*: paiement sécurisé par carte via Paypal™, puis lien par courriel)
ISBN 2-914819-07-2

    Cet ouvrage examine les relations entre les formes du lien social et les intérêts matériels dans la genèse ou le déroulement des processus d'action collective. Cette question, posée lors du séminaire permanent « Action collective et développement rural » organisé en 2003 par le CIRAD, a fait l'objet d'un atelier spécifique en juin 2004 à Montpellier dont les travaux sont réunis dans cette édition.
     Les contributions issues des travaux des chercheurs du CIRAD dans les pays du Sud y sont associées à celles des collègues du MAUSS, de l'INRA et de l'EHESS, tous engagés dans une réflexion sur le don, la réciprocité ou l'encastrement de l'économique dans le social.
     La première partie de l'ouvrage propose trois approches théoriques de la relation entre valeurs sociales ou éthiques et valeurs matérielles, dans la genèse et le fonctionnement de processus d'action collective en situations de développement rural. E. Sabourin confronte la notion d'action collective aux propositions des théories du don et de la réciprocité. Sylvain Dzimira compare les approches hétérodoxes – conventionnaliste et régulationiste –, auxquelles il oppose le paradigme du don. Denis Barthélémy et ses collègues proposent de revisiter le notion de l'encastrement de l'économique dans le social, pour traiter des transactions non marchandes ou patrimoniales en agriculture.
     Le thème est illustré par quatre études de terrain : Jacques Marzin et Moussa Tassembedo analysent le choc entre la logique matérielle et la logique sociale du crédit rural au Burkina Faso. Nicolas Ellison questionne la relation entre action collective et lien social dans le cas des communautés Totonaque du Mexique. Eric Penot analyse la confrontation entre logiques économiques d'échange capitaliste et de réciprocité chez les riziculteurs Balantes de Guinée-Bissau. Hamid Mokaddem examine les tensions entre identité et intérêts matériels dans l'action politique en Nouvelle-Calédonie. Fabrice Dreyfus signe une synthèse de ces travaux avec plusieurs commentaires et questions d'ordre méthodologique.

Contributions de : E. Sabourin, S. Dzimira, D. Barthélémy, M. Nieddu, F.-D. Vivien, J. Marzin, M. Tassembedo, N. Ellison, E. Penot, H. Mokaddem, F. Dreyfus.


Le conflit contre la violence
Cahier du GERFA semestriel n° 2, 1er semestre 2002, 296 p., 10 euros

     Le Groupe d'Études et de Recherches sur le Fait Associatif (GERFA) est composé de jeunes chercheurs venus d'horizons divers qui se sont donnés le fait associatif comme objet de recherches. Le GERFA est d'abord un espace de discussion entre tous ses membres sur leurs propres travaux. Mais il est aussi un lieu de débat avec des chercheurs confirmés autour de leurs écrits. Les discussions auxquelles donnent lieu ces réunions se construisent autour d'un ou plusieurs ouvrage(s) du chercheur invité.
     Les Cahiers du GERFA semestriels s'articulent autour d'un thème commun à l'un des membres et au chercheur invité. Le lecteur y trouvera les textes qui ont été travaillés et les discussions auxquels ils ont donné lieu, ainsi que d'autres contributions, parfois plus éloignées du fait associatif, mais propices à l'émergence d'interrogations fructueuses par delà les clivages disciplinaires. La revue fait également une large place aux « associatifs » eux-mêmes.
     Ce numéro s'attache à distinguer conflit et violence, souvent confondues dans les médias, alors que c'est bien souvent l'absence du premier qui engendre la seconde.
     Ce numéro donne la parole à l'association « Stop la violence » ainsi qu'à des travailleurs sociaux et à des jeunes de banlieue, puis questionne les positions détonnantes de Jean-Luc Boilleau, auteur de Conflit et lien social sur les rapports agonistiques : cet esprit de concours et de rivalité s'inscrit-il toujours contre la domination et la destruction de l'autre, comme le soutient Boilleau ? N' y concourt-il pas parfois ? Ou du moins ne les rend-il pas possibles ?
     
AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : D. Alves Da Silva, A. Benjemaa, M. Bétrancourt, J.L. Boilleau, S. Dzimira, K. El Mufti, C. Herzhaft, E. Hubert, R. Latour, Lion L., Matsaï, C. Paulin, Pierrelune, J. Rémy.
ET LA PARTICIPATION DE : J. Alric, O. Fleury, N. Iliopouilos, V. Lhuillier.


Histoire raisonnée de la philosophie morale et politique
Le bonheur et l'utile
sous la direction de Alain Caillé, Christian Lazzeri, Michel Senellart, éditions La Découverte, 756 p., 295,18 F, 45 euros

     Être heureux, seuls ou ensemble : individus ou communautés peuvent-ils s'assigner un autre objectif ? Comment penser cet «être ensemble » ? Au cœur de cette interrogation s'en dissimule une autre âprement discutée depuis vingt-cinq siècles : est-il d'autre fondement possible au politique et à la morale que l'intérêt ? Mais l'intérêt, à son tour, consiste-t-il en autre chose que la poursuite du bonheur, du plaisir et de l'utilité ? De quels instruments intellectuels la pensée politique dispose-t-elle pour penser cette articulation ?
     C'est à partir de ces questions que s'organise cet ouvrage, proposant une histoire de la philosophie morale et politique ambitieuse et originale.
     Une quarantaine de spécialistes français et étrangers, parmi les plus reconnus dans leur domaine, y présentent de manière accessible le résultat de leurs travaux. De Platon à John Rawls, en passant par Machiavel, Adam Smith ou Rousseau, de Montesquieu à Weber et Walras, ils montrent comment les interrogations se déplacent et les hypothèses se reformulent, mettant au jour les ruptures et les continuités.
     Cette histoire « raisonnée » de la philosophie morale et politique, sans méconnaître les clivages irréductibles, choisit de montrer qu'entre les doctrines parfois les plus opposées peut surgir un dialogue et que des points de rencontre et de débats inattendus peuvent alors se créer.
     Destiné à un public d'étudiants et d'enseignants, mais aussi au plus grand nombre, ce livre, qui est à la fois un outil d'initiation et l'exposé des recherches les plus récentes, constitue un ouvrage de référence sans équivalent.
     
AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : J.-M. Besnier, O. Boulnois, P. Büttgen, D. Cefaï, P. Chanial, J.-P. Cléro, R. Daval, J. Dewitte, J. Domenech, E. Dovere, F. Fistetti, L. Foisneau, M. De Gaudemar, A. Gigandet, B. Gnassounou, B. Goebel, A. Gomez-Muller, J.-J. Goux, J. Grange, F. Guibal, R. Imbach, L. Jaffro, D. Kambouchner, B. Karsenti, J. Lagrée, S. Latouche, A. Lechenet, P. Lécrivain, P.-F. Moreau, P. Napoli, J. Préposiet, Y. Quiniou, J. Robelin, B. Sève, D. Taranto, M. Terestchenko, A. Tosel, L. Ucciani, F. Vandenberghe, S. Vergnières, B. Viard.

Note : Bien que cet ouvrage ne soit pas édité par le M.A.U.S.S., le fait qu'il compte une dizaine de collaborateurs du M.A.U.S.S. parmi ses auteurs et la place que cet ouvrage accorde aux questions fondamentales de la morale et de l'intérêt justifient à eux seuls que le M.A.U.S.S. le présente sur son site.
Découvrez les autres publications des Éditions La Découverte sur www.editionsladecouverte.fr